Sevrage

C’est comme si je tombais dans un précipice. Tout ce que j’ai construit  avec mon cœur pur se retrouve pulvériser par la violence et la perversion manipulatrice d’un homme que j’ai aimé. Je parle aujourd’hui, j’écris comme pour libérer par les mots aux yeux de tous ce que j’ai écrit chaque jour de mon calvaire de femme.

La chute est brutale, je me sens salie dans ma dignité, plus aucune confiance dans l’autre, l’autre qui m’a menti, promis en mots, en paroles …que du baratin pour m’isoler de ceux que j’aime, me prendre de force sous sa domination, me prendre jusqu’à ma créativité, mon énergie vitale, tel un vampire. Un homme violent, froid sans cœur qui se fait passer pour un bon père de famille, un ami fidèle, un homme sans ennemi cela n’existe pas. Quel cauchemar que l’homme que j’ai tant aimé m’ait tant donné envie de mourir, moi qui aime tant la vie, simplement, naturellement, spontanément, sans me poser des questions tordues ou métaphysiques…Heureusement avec les yeux remplis de cette intuition divine qui m’a toujours permise de me sauver des grands épreuves de ma vie, j’ai pris la fuite et je sais que c’est le plus beau cadeau que je nous ai fait avec des anges gardiens pour me guider sur mon chemin, des personnes qui m’ont comprises et encouragés à fuir ce huis clos d’abus. C’est fini, comme un deuil, une déchirure immense s’est rouverte après 1 an de reconstruction , combien de fois lui ai-je pardonné ses maladresses, ses mensonges, ses gestes brutaux pour me retenir? Non, ce n’est pas cela aimer, aimer, c’est laisser l’autre libre de ses choix. Aimer, c’est rendre la personne heureuse, c’est aussi l’écouter dans ce qu’elle pleure ou dit en sanglots: plus jamais cela….plus jamais un homme ne me fera pleurer par ses trahisons répétées et ses abus psychologiques.

J’ai choisi de vivre dans l’engagement sincère avec moi-même et les autres dans mes valeurs d’honnêteté, de respect de l’intimité, de la confiance, de la fidélité. Tout cela est la base vitale d’une relation saine et tout cela n’y était pas. Mes yeux aimants n’ont pas voulu voir les signes de la destruction lente de cette illusion d’une relation toxique sans issue que la mort. Je crois  que l’autre peut changer et évoluer mais là c’est impossible tant cette pathologie est incurable selon les psychiatres.

Un homme crudivégétalien, non violent, doux, avec de l’humour, célibataire et surtout sans enfants, qui ne fume pas, ni ne boit pas ni se drogue, avec une gentillesse et une générosité de coeur sont mes seuls critères pour partager mon intimité, sinon, je suis une bonne amie avec moi-même et les animaux sont plus sympathiques que certains humains pour vivre. Peu importe le métier, l’argent, qu’il soit handicapé, beau ou laid, diplômé ou non,  l’important c’est le coeur, s’aimer c’est une communion d’âme rien d’autre sur des valeurs de confiance et de respect.

Tout ce que j’ai vécu avant ce n’était pas cela. C’était une illusion de l’amour, une dépendance affective.

Vivre avec un pervers c’est l’enfer, un manipulateur, on devient folle et un narcissique on a envie de se flinguer.

Une page de ma vie se tourne avec mes fidèles amis, les vrais ce qui ont tjs été là dans les coups durs, et les nouveaux que la vie m’apporte et le cercle est chaleureux et pleins de tendresse dans ma reconstruction de mon identité. Maman, tu avais raison quand tu me consolais en disant: “ils peuvent tout me prendre, me voler mais pas ma bonté et ma créativité!”

Que la paix puisse continuer dans ma vie sans larmes ni stress comme je l’ai vécu ces derniers mois. Je prie pour ceux qui m’ont fait du mal, je leur pardonne mais c’est fini, plus aucun contact avec ceux qui ne savent pas ce que aimer veut dire et qui ne font que le malheur autour d’eux.

Metta

One comment

  • Nemorosa

    Magnifique article !
    Un chemin de guérison dans la reconnaissance à soi-même, de pardon à soi-même, de victoire de la vie après une longue bataille.
    Avec ces personnes malades c’est si cher payé pour avoir donné sa confiance, offert sa joie, son amour et malheureusement sa naïveté quand on n’imagine pas que tant de mal habite un être qu’on croit aimant et qui nous est cher.
    Il illustre si bien cette phrase, “ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.”